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Petit cours d'histoire

 
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M@lko
Supermodo du Chat


Inscrit le: 16 Nov 2006
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Localisation: Guyane Française - Cayenne

MessagePosté le: Lun Mar 19, 2007 10:36 pm    Sujet du message: Petit cours d'histoire Répondre en citant

Les origines du rhum

Martinique, terre de soleil et de rhum : voici les deux clichés qui collent à la peau de ce département d'Outre-Mer. Si le soleil ne brille au maximum que 12 heures par jour, le rhum, en revanche, coule ici presque 24h/24 et est, à ce titre, certainement le plus fier représentant de l'île...
Ultime transformation des produits issus de la culture de la canne à sucre, on ne peut parler du rhum, sans évoquer l'histoire-même de la Martinique à laquelle il est intimement lié.

Lorsque les premiers colons introduisent la culture de la canne à sucre vers 1650, un fort besoin de main d'oeuvre est nécessaire. Après avoir
exterminé les indiens Caraïbes - qui sont des guerriers préférant le suicide à la soumission -, le commerce des esclaves entre la France, la Guinée et les Caraïbes, plus connu sous le nom de commerce triangulaire ou trafic de bois d'ébène, est mis en place. Échangés contre des verroteries sans aucune valeur, les captifs sont embarqués de force sur des négriers où le taux de mortalité avoisine les 40% pendant les 3 mois que dure la traversée. Vendus à des maîtres blancs, leur espérance de vie ne dépasse pas 40 ans pour les hommes (60 pour les femmes), pour un minimum de 18 heures de travail par jour. Régis par le Code Noir, les esclaves feront alors la fortune de leur maître et de ceux,qui ,bourgeois de Nantes et de Bordeaux, vivent de ce trafic.

Produit de luxe, le sucre n'a, jusqu'au XIXème siècle, qu'une seule origine : la canne à sucre. Graminée extraordinaire capable de concentrer comme nulle autre plante la saccharose dans sa tige, la canne vaut de l'or. Aussi, le commerce est-il , malgré les coûts de transport, florissant. Des propriétés extraordinaires, les 'habitations' vont alors voir le jour sur l'île toute entière. (A ce propos, une petite précision : en Martinique, les fortunes honteuses faites à cette époque, subsistent encore jusqu'à nos jours... Ainsi, plus de 80% des terres agricoles et des moyens actuels de production appartiennent-ils encore aux' Békés', nom donné aux Martiniquais blancs, descendants des esclavagistes...)

Pourtant, les guerres Napoléoniennes vont donner naissance, en 1806, au Blocus Continental qui interdit tout commerce avec les terres d'Amérique. Privé d'approvisionnement, le sucre va alors être rationné et, phénomène logique, son prix va grimper en flèche... Alors que la présence de sucre dans la betterave est connue depuis longtemps, des progrès spectaculaires vont amener le coût du kilo de sucre issu de la betterave, de 12F en 1813 à 1F40 en 1815! C'en est donc fini du sucre de canne...
Aux Antilles, la découverte de la betterave à sucre est une catastrophe! Il va alors falloir trouver une solution à ce désastre économique. Et la solution va provenir de juifs hollandais, fuyant le Brésil qui, sous l'impulsion des Portugais ne jurant que par le catholicisme, les persécutent pour ne pas avoir 'la' bonne religion... Alors que le Brésil est la plus grande puissance sucrière du monde, ces juifs hollandais vont transmettre aux Antilles les secrets de fabrication d'une boisson alcoolisée fabriquée à partir du jus de la canne à sucre.

Vous l'avez deviné, le rhum de la Martinique venait de voir le jour...
Boisson locale par excellence, le rhum est à la Martinique ce que le Whisky est à l'Écosse : une institution. Qu'il soit Blanc, Paille, Ambré ou Vieux, le rhum fait ici l'objet d'un véritable culte. Actuellement, il ne subsiste plus que quelques distilleries des dizaines d'établissement au début du siècle. Les plus conneus sont : De Paz, Neisson, Clément, Trois Rivières, JM, Dillon, Saint James, Lamauny, Saint Etienne et Bally. Toutes propriétés de Békés, les distilleries de rhum sont dissiminées sur toute la Martinique. Parmi celles-ci, nous en visiterons trois, où nous tenterons de comprendre le procédé de fabrication de ce délicieux breuvage, ainsi que les dénominations et appellations qui le qualifient. Voici ce que nous en avons retenu...

Mais avant toute chose, il semble indispensable de faire la distinction entre Rhum Agricole et rhum industriel. S'ils sont appelés 'rhums' tous les deux, ceci est uniquement lié à l'origine du produit de base à partir duquel on distille cet alcool : la canne à sucre. En fait, ils ne sont tous les deux que de lointains cousins. Ne dites pas à un Antillais que c'est la même chose! Vous risqueriez de le mettre en colère...

La différence essentielle réside dans le produit de base utilisé. Le Rhum Agricole est élaboré à partir du jus de la canne uniquement. En revanche, le rhum indutriel est fabriqué avec les mélasses de sucreries, qui sont en fait les résidus issus de la fabrication du sucre. Dernier point : le caramel est utilisé pour donner sa coloration au rhum industriel. Pour le Rhum Agricole, la teinte est naturellement obtenue après vieillissement en fûts de chêne.

Dans la suite de ce reportage, nous ne ferons plus allusion qu'au plus noble : le Rhum Agricole, seul rhum que l'on produit en Martinique.
De la canne à sucre à la bouteille de rhum, le procédé de fabrication n'a pas beaucoup été modifié depuis ses origines. L'industrialisation et la technologie ont certes apporté des outils et moyens de production nouveaux, mais le principe de base demeure le même et peut se découper en 5 étapes.

Étape 1 : La canne à sucre mature est coupée entre février et mai, à la main comme autrefois chez 'Trois Rivières' par exemple, ou plus généralement, à la machine.

Étape 2 : Après pesage (pour information, une tonne de canne est nécessaire à la production de 100 litre de rhum), la canne est lavée.

Étape 3 : Elle est ensuite broyée à par des moulins qui vont permettre l'extraction du sucre contenu dans la tige. ( Pour que le process soit optimal, la canne est aspergée d'eau à chaque passage). Le jus collecté est ensuite pompé et filtré avant d'être stocké dans une cuve de fermentation.
Notons au passage que les moulins sont actionnés par une machine à vapeur, dont l'unique combustible de la chaudière est la 'bagasse'. Et la bagasse n'est rien d'autre que la fibre de canne, issue de l'opération de broyage. Ecologique non?

Étape 4 : Le jus va fermenter dans des cuves de fermentation en inox pendant 24 heures et se transformer en un vin titrant 4 à 5 degrés d'alcool.

Étape 5 : Ce vin va ensuite être distillé selon le procédé de 'Distillation en continu'. ( La distillation traditionnelle, identique à la distillation traditionnelle de la Goutte bretonne ou du Calva normand ne se fait plus guère qu'en Haïti).

Transparent, le rhum titre alors 70° à sa sortie des colonnes à distiller. Coupé d'eau distillée, on abaissera son titrage en alcool jusqu'à 55 ou 50 pour le commercialiser sous l'appellation 'Rhum Blanc', après quand même un séjour de 3 mois en foudre de chêne où il 's'assouplira' sans toutefois se colorer.

Le Rhum Vieux lui sera lui directement mis en fût de chêne où il prendra naturellement sa coloration. Pendant les 3 ans de vieillissement ( ceci est un minimun indispensable pour prétendre à l'appellation 'Rhum Vieux'), son degré d'alcool s'abaissera naturellement par évaporation. C'est ce qu'on appelle 'la part des Anges', estimée à environ 8% par an. A l'embouteillage, le degré d'alcool sera ajusté grâce à l'ajoût d'eau distillée.

L'appellation 'Rhum Paille' est donnée à un rhum dont le viellissement en foudre de chêne (le foudre fait plusieurs milliers de litres) pendant 18 mois. Compte tenu de la durée du process et de la limitation de la surface en contact avec le bois, la coloration du rhum paille est beaucoup plus claire que le rhum vieux, d'où son nom d'ailleurs!

Certains fabriquants comme De Paz à Saint Pierre possède un rhum qu'ils appellent 'Rhum ambré'. Ce dernier est en fait un rhum paille qu'on a laissé vieillir 24 mois au lieu de 18. Ceci est l'unique différence.
Il nous nous reste plus qu'à vous dire 'A la vôtre', et consommer en peu, mais du bon!!...
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De ce que rien n'est intelligible, il ne s'ensuit pas le droit de conjecturer l'absurde
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tételle
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MessagePosté le: Mer Mar 21, 2007 10:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

on voit a koi malko rythme ses soirées mdrrrr!! en tt k ce petit cours d'histoire fut intéressant!! nous on as ossi notre rhum: le fameus rhum charette oups je fé de la pub là!!!! Confused mais bon moi je ne le boit pas c bcp tro fort..... je n'encaisse pas sa moi mdr Laughing

tételle: une fleur dans votre vie!!!

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tételle
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MessagePosté le: Mer Mar 21, 2007 11:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Moi ossi j'ai envie de faire un peu d'histoire sur mon île, étant donné ke mon domaine c'est la musik g dc décider de vous publier un extrait de mon blog sur les musik réunionaise a savoir le maloya et le séga! deux musik différentes mais ki se ressemble ( bel oxymore vous trouvez pas!!!) :

LE SEGA:
A la fois danse lascive, sensuelle et rythmée, le Séga est devenu la danse qui identifie les créoles de l'Océan Indien

Après des débuts timides et hésitants la production discographique réunionnaise connaîtra une première étape importante au cours des années 60's et 70's, avec l'arrivée des plus grands noms du séga comme les Jokarys, A. Philippe, Jules Joron, Luc Donat, Michel Admette, Michel Adélaïde, Gaby Laïkun et des dizaines de ségatiers dont les œuvres sont encore diffusées sur toutes les radios en 2003.


Aujourd'hui le séga a toute sa place dans la vie des réunionnais et une nouvelle génération d'artistes a pris le relais en le transformant, en le faisant évoluer sous diverses appelations : séga pop, soul séga, Jazz séga, Seggae, Séga Love etc.


Les réunionnais le qualifient de ]« Séga crazé » ou « séga piqué » pour bien conforter l'idée de convivialité, de bonne ambiance, de danse à caractère sensuel.

Idea mes grpes préférés de séga: Apolonia, Kayen, Analyse, Oussanousava (si vous voulez en écouter faites moi signe...)


LE MALOYA
La petite histoire du Maloya, qui au départ était la danse authentique du peuple noir n'a pas connu une évolution aussi rapide et qualifiante. En effet ce courant musical n'a jamais eu les faveurs, ni l'intérêt des dirigeants de l'île qui s'en méfiaient car le Maloya était un élément culturel fédérateur pour la population issue de l'esclavage.

Les textes des chansons scandées au rythme du houleur (roulèr), évoquaient généralement des mauvaises conditions de vie et les durs traitements que recevaient les employés forcés de travailler dans les champs et les usines sucrières.

Dans les années 60's - 70's, le maloya, considéré par le pouvoir politique comme un courant musical subversif a été interdit dans les manifestations officielles.

En conséquence, un certain nombre d'artistes, de musiciens se sont rebellés et ont continué à le pratiquer de manière secrète au milieu des champs de canne ou dans des cours privées.

Les artistes symbolisant cette résistance au pouvoir s'appellent : Firmin Viry, Daniel Waro, Gramoun Lélé, Le Rwa Kaf, etc...

Après 1981, le maloya traditionnel a eu droit de cité partout et c'est ainsi que ses représentants ont été reconnus jusque sur les scènes des festivals les plus prestigieux comme ]Bourges, Angoulême, La Rochelle, ainsi qu'à l'étranger.

Idea pr fair eun bon maloya: unir roulèr pikèr kayamb bobre chantèr dansèr et un bon feu de camp!!!! mes grpes préféré: Firmin Viri, Daniel Waro et bien sur: indigo (si vous voulez en écouter faites moi signe)

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